Ces dernières semaines, une vague d’espoir avait envahi nos cœurs. Les dernières nouvelles que nous avions reçues nous réjouissaient. Elles laissaient présager d’un mieux et connaissant le tempérament de Luc, nous nous disions que le chemin serait long mais pas impossible.

Aujourd’hui, nous sommes submergés par la tristesse.

Luc, notre cher Pango, s’en est allé et c’est un vide soudain et profond qui se creuse

en nous, notre compagnon de route au sein d’Alliance Communale depuis 15 ans.

Dans la continuation de son engagement associatif, Luc avait accepté de se présenter aux élections communales de 2006, non pas pour faire de la « politique » mais, fidèle aux principes de Baden-Powell, avec l’intention ferme de « servir » les gréziens, et de porter leurs préoccupations.

Homme de proximité et de réseau par tous les contacts qu’il entretenait au gré de ses rencontres dans les nombreuses associations dont il faisait partie il y puisait inspiration et réflexion pour mener à bien ses projets.

Avec une infinie patience, mais résolu et déterminé, Luc murissait un projet et savait revenir avec détermination sur ce qui lui tenait à cœur.

Quelle ne fut son opiniâtreté à défendre son plan de circulation de Grez-centre malgré toutes les embuches et difficultés. Son objectif était simple : défendre l’intérêt général et plus particulièrement « pérenniser le calme et la tranquillité des Gréziens et réaliser un plan cohérent de circulation pour Grez-centre».

Pour convaincre, il savait s’investir, convaincre, innover. Il faut réenchanter et être porteur d’optimisme disait-il ! Ses talents, il les a mis au service de Grez-Doiceau !

Parfois, nous aurions même pu le croire utopiste mais il n’en était rien. Il avait bien les pieds sur terre, l’esprit à l’écoute, du temps à donner aux autres et surtout une grande confiance en l’avenir. Il était profondément persuadé qu’était heureux celui qui savait attendre.

Nous nous souvenons de l’organisation de l’Agora sur ce fameux plan de circulation, où avec la pédagogie d’un professeur bienveillant à l’égard de ses élèves, il a permis à chacun d’exprimer ses idées et d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. Ou encore la réalisation de « JO le Jardinier » sur le rond-point du Stampia avec la contribution d’un artiste, de citoyens et des enfants des écoles.

Avant l’heure, il mettait en œuvre « la participation citoyenne » et, toujours en filigrane, la poursuite du bien commun.

Il s’est aussi beaucoup investi dans le Plan communal de Développement rural, dont la rénovation de la grange Jacquet. Mais toujours à sa manière, discrètement et patiemment, tachant de régler au jour le jour les difficultés propres à ces dossiers lourds et complexes.

La défense de l’environnement, la propreté de nos rues, la mobilité douce, la lutte contre les inondations, le sport et la jeunesse étaient autant de domaines qui le passionnaient et pour lesquels il se donnait corps et âme. Que de réunions, de rencontres avec ses collègues, de rencontres sur le terrain, de discussions pour faire aboutir ses dossiers !

Le regard droit et franc, Luc s’exprimait avec franchise, sans faux fuyant. Loyal et vrai, il aimait travailler dans la confiance réciproque et la transparence.

Il savait aussi mettre les points sur les « i » demandant à chacun, lorsque c’était important, de « prendre le recul nécessaire, de laisser les émotions négatives sur le côté pour avoir une réflexion saine et constructive ».

Et chacun d’entre nous que ce soit hier ou aujourd’hui savait que quoiqu’il arrive, il pouvait toujours compter sur lui !

Pour toi, Luc, l’engagement politique n’avait de sens que s’il servait la communauté. Comme dans ton engagement au sein des associations, tu as toujours œuvré pour donner un avenir épanouissant aux gréziens et des perspectives aux plus jeunes d’entre eux.
Par ce rayonnement au service du plus grand nombre, tu nous as démontré la nécessité d’être un acteur dans la marche du monde qui nous entoure !

Sache qu’au travers de tes réalisations, tu as marqué Grez-Doiceau de ton empreinte !

Mais comme chacun le sait derrière chaque grand homme, il y a une grande dame !

Et ton engagement au service des autres n’aurait pu être celui-là si Maureen n’avait été à tes côtés ! Combien de fois n’avez-vous pas ouvert votre maison, votre terrasse, votre barbecue et vos fourneaux pour recevoir notre groupe et nous permettre de refaire le monde dans l’atmosphère si chaleureuse qui caractérise votre famille.

Ton amour pour ta famille était immense mais tu le manifestais avec pudeur. Tu étais si fier de tes deux filles Fanny et Margaux et du parcours de chacune. Tu as même réussi à transmettre cette flamme qui t’animais tant, ton intérêt de la chose publique, à ta chère Fanny ! Qui ne se souvient de la ou des tables formées par la famille Coisman lors du Quizz musical de la Saint Georges.

Car espiègle mais bon vivant, épicurien, amoureux de la vie, tu laisses, Luc, à chacun d’entre nous des moments d’exception partagés avec toi ! C’était toujours une fête de te rencontrer car tu respirais la joie de vivre. Tu vas terriblement nous manquer ! Merci pour tout, Luc. Merci pour ton passage parmi nous, certes beaucoup trop court, mais qui nous a marqué pour toujours dans nos cœurs.

Toutes nos pensées vont aujourd’hui vers Maureen, Fanny, Margaux, tes parents et toute ta famille. Nous partageons leur tristesse et continuerons à être à leurs côtés.

De là où tu es, cher Luc, veille sur nous et continue à nous insuffler tes bons conseils.